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WANWINE : Le neko du thé

Interview Angela Verdejo

 

64_page : Aujourd’hui, 64_page rencontre l’auteure de Le neko du thé qui paraîtra pour les dix ans de notre revue, au mois de septembre. Mais qui donc est l’auteure de cette belle BD ?

Wanwine

Wanwine : Je m’appelle Sandrine et je suis graphiste et illustratrice. Sur les réseaux sociaux, vous pouvez me retrouver sous le pseudo Wanwine illustration. Mon parcours commence vers mes 10 ans où j’ai commencé des cours de bande dessinée et illustration avec Manuel Tenret. Plus âgée, j’ai suivi ses cours du soir en promotion sociale. En 2019, je suis entrée à la Haute Ecole Albert Jacquard dans l’option animation et illustration 2D sous la bienveillance de Madame Coopman. J’ai, ensuite, commencé les cours à l’Académie des Beaux-Arts de Châtelet en 2024 pour continuer à me former avec Monsieur Philippe Cenci. Je suis graphiste en freelance et illustratrice la plupart du temps.

64_page : Et c’est la thématique du Japon qui t’a poussé à nous envoyer ta BD ?

Wanwine : Le Japon, et surtout les mangas, ont et sont une grande inspiration pour mon travail. J’ai commencé à dessiner en reproduisant les dessins de Mermaid Melody Pichi Pichi Pitch, Kilari ou encore Sakura chasseuse de cartes. En grandissant, je n’ai pas perdu mon intérêt pour les mangas, je me suis, cependant, concentrée sur le pays les produisant. J’ai, dès lors, développé un grand intérêt pour cette riche culture et ses codes. C’est en essayant de les comprendre que j’ai acquis un autre degré de compréhension dans ma lecture de leurs livres ou même de leurs mangas ainsi que dans le visionnage de leurs animés. Petit à petit, je me suis éloignée du style graphique puis, prise dans ma vie professionnelle et mes études, je l’ai perdu de vue. L’appel de 64_page sur le thème « Soleil rouge » a fait remonter tous ces souvenirs et m’a poussée à participer par nostalgie.

© Wanwine : Le neko du thé

 

64_page : Et tu connaissais déjà notre revue ?

Wanwine : Je connais 64_page depuis mon inscription à l’académie des Beaux-Arts. Philippe Cenci m’a proposé de tenter ma chance sur le numéro « Oiseaux ». J’avoue que j’avais un peu perdu foi en ma capacité à produire des planches de BD. Ce fut une belle expérience et j’ai voulu retenter ma chance. Je trouve que c’est une chouette revue qui donne de la visibilité aux auteurs qui n’ont pas encore été publiés. Si je l’avais connue à ma sortie d’école, j’aurais participé directement. Avoir une date de sortie permet de vouloir réaliser un projet concret qui peut nourrir nos portfolios. C’est aussi l’occasion de montrer son travail et l’exposer aux critiques constructives pour progresser. C’est une belle vitrine à montrer à de futurs clients.

64_page : 64_page veut offrir cet espace de publication que tu évoques si bien aux jeunes auteur.e.s en herbe et, dans ce sens, tes paroles nous honorent tout particulièrement, merci ! Nous essayons également de choisir des sujets qui conviennent à chacun.e mais qui, en même temps, laissent libre champ au choix du scénario, comment en es-tu venue au tien ?  

Wanwine :  La thématique me vient d’un souvenir. J’avais été avec ma grand-mère au musée Royal de Mariemont qui organisait une cérémonie du thé ainsi qu’une exposition sur la céramique du Japon. Ma grand-mère avait un chat dynamique et farceur, Pirouette. Il était très joueur. Mon scénario vient d’un lien entre ces deux souvenirs. Pour ce qui est de l’idée du yōkai, ça me vient de mon intérêt pour le Japon quand j’étais adolescente. J’avais découvert ces esprits à travers le film  » Le voyage de Chihiro » et les autres œuvres du studio Ghibli. Plus tard, j’ai assisté à la pièce « Yōkai! » au palais des Beaux-Arts de Charleroi. Mon scénario parle d’une japonaise qui commence la cérémonie du thé avec comme partenaire son chat. Il reprend l’idée de la tradition que j’avais découverte avec ma grand-mère et les farces de Pirouette qui peuvent, au Japon, être attribuées aux yōkai.

64_page : Des yōkai?

Wanwine :  Les yōkai sont des créatures surnaturelles ou esprits du folklore japonais. Ce qui est bien avec ces créatures/ esprits, c’est que chacun d’entre eux a sa propre histoire. On pourrait parler des heures de ces légendes tantôt tristes, tantôt effrayantes ou bien encore parfois drôles. Je vais laisser le soin aux lecteurs de creuser ce folklore car ils pourront découvrir de belles histoires s’ils sont curieux.

64_page : Et les Bakeneko ?

Wanwine : En ce qui concerne le Bakeneko, c’est un yōkai qui a l’apparence d’un chat avec une longue queue. Elle lui sert à garder l’équilibre lorsqu’il marche sur deux pattes. Un chat transformé en Bakeneko peut tuer son maître dans certains cas pour contrôler la maisonnée. Pour devenir ce yōkai, le chat doit avoir une longue queue et au moins 13 ans à sa « mort » ou bien le devenir en étant mort par mauvais traitement quel que soit son âge. Je l’évoque dans mes planches car notre protagoniste ayant fait une bêtise (qui n’est sûrement pas la dernière), pourrait bien en devenir un par son caractère « farceur » sur le long terme. Il est encore jeune donc je laisse le soin aux lecteurs d’imaginer le reste de sa vie.

64_page : Et pour la ou les techniques utilisées, comment as-tu procédé ?

Wanwine : Pour la technique, j’ai réalisé mon découpage dans mon carnet de croquis puis j’ai tout finalisé en digital à l’aide d’une tablette graphique. Pour les couleurs, j’ai choisi un camaïeu de rose pour rappeler les cerisiers au Japon. Je l’ai également choisi car c’est une couleur associée à l’enfance, notre petit chat étant encore jeune et jouette, j’ai trouvé que cette couleur lui allait bien. Une autre raison pour laquelle j’ai choisi cette couleur, c’est parce qu’elle peut être associée à la joie et au bonheur, la maîtresse apprécie beaucoup son chat (même s’il fait parfois des bêtises) et lui prépare le thé avec joie, légèreté et sérieux.

64_page : Beaucoup de symboliques dans cette œuvre qui se mêlent aux souvenirs ! Merci Wanwine.

Wanwine : A très bientôt et merci pour votre intérêt.

64_page : Un tout grand merci et bravo pour cette belle BD ! Pour quelqu’un (comme moi) qui adore le thé, c’est le début de beaucoup d’interrogations… sur ces divinités qui nous entourent… peut-être ! A très bientôt Wanwine ! Dans nos prochains numéros et j’espère que nous nous verrons également lors du verre de nos dix ans au BD Comic Strip Festival de Bruxelles pour fêter ensemble cet anniversaire et la publication de Le neko du thé !

Retrouvez Wanwine sur Instagram : wanwine.illustration

 

 

 

 

 

 

 

Sticky post

64_page fête ses 10 ans

Rendez-vous au stand 4 du BD Comic Strip Festival de Bruxelles les 6, 7 et 8 septembre.

Expo-Vente des auteurs de 64_page, dédicaces de leurs albums, rencontres… Toutes les œuvres exposées et vendues sur http://www.64page.com/64page-a-10_ans/

Exposition hommage à Cécile Bertrand.

 

© Inès Sanchez Royant


Notre amie et collaboratrice de 64_page et de la CARTOONS ACADÉMIE CÉCILE BERTRAND

Vient de nous quitter ce vendredi 1er mars 2024.

L’hommage de notre ami et collaborateur Jacques SCHRAÛWEN : https://bd-chroniques.be/index.php/2024/03/01/cecile-bertrand-1953-2024/?fbclid=IwAR0xfWC2s40UVNoj2NNV3NnRjvrg-cmuCYshbbstCJe8yWzrSJ6BfqXmR44
Et celui d’un des auteurs de 64_page, REMEDIUM : https://www.facebook.com/search/top/?q=Remedium

Découvrez les auteurs d’aujourd’hui et de demain !

© Julie Mandarine & Jean-Christophe T

 Découvrez Alice WION sur www.64page.com/interviews/

© Alice WION 

Sortie 6 septembre, numéro à 12,50€ sur le compte de 64_page :   

BE51 0689 4736 3762 – BIC: GKCCBEBB

Envoyez vos noms et adresses complètes à 64page.revuebd@gmail.com

 

 

 

 

 

 


Prochain numéro :

de UNE à SIX pages sur le thème SOLEIL ROUGE

 


 


NOS INTERVIEWS : www.64page.com/interviews/

Interviews exclusives de tous les auteurs et toutes les autrices  :




 



 

 

Toutes les informations utiles www.64page.com/actions/

 


64_page souhaite offrir un tremplin aux jeunes auteurs en leur proposant un espace de création.
Un lieu pour se confronter aux lecteurs et démontrer leur savoir-faire, sans limite de techniques ou de sujets. En outre, 64_page présente trois auteurs ayant déjà publié : un jeune, un confirmé et une gloire du patrimoine du 9ème art.
Format atypique, contenu grand angle… bref, du neuf et de la fraîcheur dans l’univers BD ! SOUTENEZ 64_page


 


 

 


 

 

 



 

 

La Fête de la BD de Bruxelles

n’aura (presque) pas lieu.

Elle devait se tenir du 11 au 13 septembre et les organisateurs viennent, pour raison de Covid, d’annuler la partie rencontres, dédicaces, débats, animations,… autour des stands des éditeurs, des libraires, des ateliers…

Seuls les côtés festifs (types balloons parade, personnages déguisés,….) et les entres-sois des VIP – grands éditeurs, auteurs adulés, politiciens et grands médias, remises de prix,  … – ont été maintenus

La BD n’existe pas que par ses « vedettes » et ses éditeurs, elle vit aussi par ses formateurs, par ses libraires, par ses petits éditeurs qui, le plus souvent, vous proposent des nouveaux auteurs, font de la prospections, prennent des risques.

C’est le cas de 64_page, animé par un groupe de passionnés tous bénévoles, regroupés dans une structure d’asbl, Ti Malis, et soutenu par un petit éditeur qui y investit ses moyens et ses savoirs.

L’équipe de 64_page travaille depuis un an sur un projet qui a réuni deux douzaines d’auteur.e.s autour d’un concept : Repenser la BD Western.                    Ce numéro spécial devait être présenté à la Fête de BD de Bruxelles.

Ce projet est menacé et mis à mal par les organisateurs de la Fête de la BD, Visit Brussels et ses partenaires. On ne nous a pas demandé notre avis, nous avons reçu, mi août, un mail nous annonçant que la Fête de la BD n’aurait pas lieu. Pour nous.

Cette annulation déstabilise notre mini-structure que le Covid menaçait déjà.

64_page s’est donné pour objectif d’offrir un tremplin aux jeunes auteur.e.s en leur proposant un espace de création, un lieu pour se confronter aux lecteurs et démontrer leur savoir-faire, sans limite de techniques ou de sujets.

Notre engagement auprès des auteur.e.s qui se sont lancé.e.s dans ce projet « Western » sera respecté.

La double couverture de ce numéro réalisée par Mathilde Brosset et Remedium. Ensemble ils racontent une mini histoire en deux cases.

Ce numéro de notre revue, 64_page #19, sortira au festival d’Angoulême et, à Bruxelles, un moment exceptionnel sera concocté en collaboration avec l’équipe du Centre Belge de la BD.

Nous vous informerons sur l’évolution de cette aventure sur notre site www.64page.com et sur notre www.facebook.com/64page


EXPO 59 magazine

avec Bakelitte & Formika

Ceux qui ont connu le « Het B-Gevaar » se doivent d’aller découvrir « EXPO 59 » qui lui , en plein coeur de Bruxelles, à deux pas des Galeries de la Reine..
Erik Deneyer s’est associé au dessinateur Alec Severin pour renouveler ce beau projet.
EXPO 59 est la seule librairie où un dessinateur travaille en direct devant vous. Et pas pour signer des dédicaces, mais pour réaliser ses planches et faire vivre ses personnages.

A propos de personnages, Alec et Erik ont redonner vie à Bakelitte & Formika qui sont devenus les figures de leur projet et les personnage de « Exp 59 magazine » édité par l’asbl qui réunit Bakelitte & Formika et Expo 59.
Vous y découvrirez que le lieu où s’est installé Expo 59 est – et depuis des générations – un nid de créateurs de BD. Le magazine propose un dossier, des échos et des anecdotes sur le monde de la BD

Expo 59, au 59 de la rue des Bouchers à 1000-Bruxelles
www.info59.be info@expo59.be

Il est ENFIN là ! 

Retardé d’un mois pour cause de confinement, 64_page #18 va débarquer chez vous dans les prochains jours.
Il est chez notre routeur qui le prépare pour les postes (Belge, Française, Italienne, Espagnole, Suisse…) et la suite dépendra de celle qui alimente votre boite aux lettres….

Pour ceux qui ont oublié de s’abonner,.il n’est pas trop tard!

contactez-nous sur 64page.revuebd@gmail.com

 


Bon Premier Mai – Confiné chacun manifeste dans son bocal syndical et partage son brin de Muguet


Cartoons Académie Cécile Bertrand : © Xan Harotin

Pâques confiné … mais avec un Xan Harotin pour nos enfants et même pour les grands enfants !

© Xan Harotin

Ave Albert Uderzo !

Dessinateur romain au camp de Granbonhum

En 2005, Albert Uderzo et son épouse étaient à Bruxelles pour lancer un album, inaugurer une fresque dédiée au village gaulois d’Obélix, d’Assurancetourix, de Panoramix, d’Abraracourcix,.d’idéfix, de Falbala, de Bonnemine, de Cétautomatix et de ce fayot d’Astérix qui au lieu d’un casque ailé aurait dû porter le béret et une baguette à la place d’une dague, il est et pour toujours le premier français dopé à l’insu de son plein gré.
Albert Uderzo était donc à Bruxelles dirigée à l’époque par le chef Freddix et son initiateur de projet BD, Declousix.
Albert donnera un grand banquet dans un des hôtels les plus prestigieux de la ville où se retrouveront les bédéix de la ville et de ses villages brassicoles.
Le banquet s’est déroulé dans la quiétude, le barde Henrisimonix ayant été attaché à la plus haute branche d’un hêtre de la grande forêt…
Merci pour tous ces bons moments Albert

Rue de la Buanderie, Bruxelles

 

En hommage à Albert UDERZO, une planche de Marc DESCORNET



René Follet nous a quitté

L’immense illustrateur René FOLLET nous a quitté ce 15 mars après 88 ans d’émerveillements gourmands à nous … émerveillés.

Grâce à nos amis Gérald Hanotiaux, qui en a proposé l’idée, et Vincent Baudoux, qui l’a matérialisée, 64_page #18 (sortie prévue début mai) proposera un long article sur l’art de René Follet. Article que l’ami René a pu relire et valider. Notre regret est qu’il ne le découvrira pas dans la revue.

© René FOLLET


Tes planches pour notre spécial WESTERN

Sans nuages de fumées et dans le silence de leurs mocassins, ils sont déjà arrivés et bien décidés à décoiffer les chauves : Éva-Rosa et Johan de la tribu des indiens Ferrand-Verdejo !
Robert où tu as enterré ton calumet?
TOI AUSSI PARTICIPE À CET ÉVÉNEMENT !
Ton récit graphique de 4 PAGES MAXIMUM EST ATTENDU POUR LE 30 JUIN 2020 sur l’adresse : 64page.revuebd@gmail.com

Les coyotes hurlent et les premières BD arrivent par la Well’s Fargo.
Calamity Marianne et Old Timer Philippe ne sont pas encore débordés, mais il ne tient qu’à toi !
Ton récit graphique de 4 PAGES MAXIMUM EST ATTENDU POUR LE 30 JUIN 2020sur l’adresse : 64page.revuebd@gmail.com


On est toutes Frustrées et tous Frustrés

Claire Bretécher nous a quitté

Nous garderons le silence pour cette grande dame de la BD.

Nous vous renvoyons à l’article d’Angela Verdejo dans le 64_page #6 de janvier 2016 en suivant ce lien:

http://www.64page.com/wp-content/uploads/2016/06/64page06.pdf page 8 à 11

Et à ce dessin de ©Vinc:

Albums

Un enfant comme ça

Antoine Bréda

Dans le 64_page #10, Antoine Bréda publiait À en perdre la tête, l’histoire d’une déchéance à coup de COT COT et d’humour il transformait un drame en humour débridé.

Dans un enfant comme ça, on retrouve ce qui fait l’originalité d’Antoine Bréda, le drame, l’humour, une approche sensible de ses personnages. Charles n’était pas un petit garçon comme les autres, il inquiète ses parents et tous ceux qui « mesurent » l’intelligence des enfants. Charles ne fait pourtant rien de bien différent des autres enfants : il porte des lunettes à cordon et met les animaux hors de l’enclos.

Devenu adulte, Charles a lui-même une épouse, Lucie, et un enfant, Julien. Sa vie se heurte à la banalité au quotidien, à la cruauté insidieuse de la vie quand elle se résume au métro-boulot-dodo auquel il ajoute Dallas à la TV…

Un enfant comme ça nous redit que malgré nos différences nous sommes tous des êtres sensibles, merveilleux, créatifs…

Un enfant comme ça, Antoine BRÉDA, La boîte à bulles, collection Hors champs, 2019 – 16€

La Déesse Requin 

Lison Ferné

 
Lison Ferné est une habituée de 64_page et, surtout, une artiste dont l’univers est extrêmement personnel, tout en s’inscrivant dans la lignée de quelques illustrateurs du vingtième siècle proches du surréalisme.
Dans ce livre-ci, à paraître chez CFC-Éditions, elle puise son inspiration dans un monde légendaire quise conjugue à la fois dans la tradition européenne et dans la tradition chinoise. C’est le mythe de la petite sirène ou celui de la « fille du roi dragon » : un monde divisé entre deux races différentes, les humains et les dieux de la mer. Dahut, princesse des profondeurs océaniques, décide de se rendre dans le monde qui n’est pas le sien, pour en découvrir les réalités et les richesses.
À partir de ce canevas pratiquement traditionnel, Lison Ferné nous parle de métamorphoses(rejoignant ainsi les mythologies grecque et romaine), de la différence à assumer, à accepter, àrejeter, à aimer ou à haïr. Telle l’Alice de Lewis Carroll, elle nous fait traverser le miroir des apparences, elle nous invite à mélanger, intimement, les cultures et les religions, elle nous pousse à chercher au présent les ailleurs capables de nous éveiller l’âme. Mais toutes ces pistes de réflexion qu’elle offre se heurtent à la réalité humaine qui reste la nôtre : celle de la violence,de la mort, de l’égocentrisme, de l’incompréhension.
Déstructurant la construction de son récit, s’éloignant des codes habituels de la bande dessinée,Lison Ferné pratique l’art de l’ellipse et de la poésie avec un bonheur et un plaisir évidents.
Ce livre, linéaire dans son récit, respectueux dans la thématique chère à Andersen, tient autant de labande dessinée revisitée que de l’illustration littéraire. À ce titre, elle est une œuvre extrêmement personnelle qui mérite, assurément, d’être découverte.(critique de Jacques Schraûwen pour 64_page #17)
 
La déesse requin, Lison Ferné, CFC-Éditions, 18 €. Chez votre meilleur libraire BD

Deuxième Album pour Xan Harotin

J’ai décidé de changer ! 

Cette phrase nous l’avons sans doute tous dite un jour à un amour déçu : « J’ai changé ».

C’est aussi ce que dit, l’héroïne de cet album, une petite souris avec une superbe écharpe rouge. Elle est bien entourée d’amis mais elle se sent si petite, perpétuellement menacée par des gros animaux aux grosses pattes à commencer par les gros pieds des humains. Elle décide de changer et deviendra tour à tour oiseau, serpent, chien, chat, éléphant, baleine,…

Toutefois, elle découvre très vite les inconvénients de ses nouvelles conditions. Etre un chat quand tous vos amis sont des souris, c’est pas facile à vivre pour ces derniers. Ni pour vous d’ailleurs !

En définitive, la petite souris décide de rester la petite souris qu’elle devait être ! Incroyable Xan Harotin qui glisse du Friedrich Nietzsche – Deviens ce que tu es – dans un album destiné aux bambins de 3 ans.

Xan est une magnifique dessinatrice d’animaux. Son trait simple, épuré, et ses couleurs lumineuses sont conçues pour son jeune public. Un album à raconter, à lire et à mettre dans toutes les petites mains.

J’ai décidé de changer, Xan Harotin. L’étagère du bas, 12€90 - Janvier 2020 - Dans toutes les bonnes librairies Jeunesse

2020 Faites sauter les bouchons !

64_page vous promet des grands crus en 2020!
Le #17 de 64_page paraîtra pour le festival d’Angoulême. Un contenu extraordinaire: 3 jeunes auteurEs: Kathrine AVRAAM, Nora DINE et Benedetta FREZZOTTI
Et des interviews et des articles sur: Émile BRAVO, Louis JOOS, SEMPÉ, Laura PÉREZ VERNETTI, Jean-Claude FOREST, Max TILGENKAMP et Jean-Claude SERVAIS
Un numéro à ne pas manquer!

Même en cas de fin du monde il a toujours de NOUVEAUX RÉCITS À INVENTER!

Débouchez vos bouteilles.

Débouchez votre avenir !

Vœux réalisés par © Remedium

à Daniel

Le voyage à Rochefort

Nous voilà embarqué, toi qui ne conduisais pas et moi qui ne conduisais plus depuis longtemps, dans la vieille Twingo moutarde de ma fille qui fêtait ses vingt ans, la Twingo bien sûr, sur la route de Rochefort avec le projet de rencontrer la responsable du centre culturel pour proposer une exposition des jeunes auteurs de notre revue, 64_page, revue de récits graphiques.

Le projet, 64_page que nous avions fondé à quelques-uns et, que tu avais rejoint dès ses premiers balbutiements. Relecture du premier numéro et un article dès le second, un projet qui te plaisait puisque porté par un noyau d’amis qui s’est donné pour besogne de dénicher et de valoriser le travail de jeunes auteurs pas encore publiés et de leur transmettre les richesses de la littérature jeunesse et de la BD. Rôle que tu prendras doublement à cœur, en t’impliquant vivement dans 64.

D’abord par tes articles fins et précis sur des auteurs aussi différent que Raymond Macherot ou George Herriman, Frantz Kafka et Will,  … Toujours soucieux de montrer l’œuvre de création par tous ses chemins, des plus évidents, – comme le travail toujours le travail toujours remis sur l’ouvrage – à, en apparence, le plus léger la poésie. Cette poésie dont tu remplissais tous tes textes mais aussi tes prises de paroles, même et surtout les plus sérieuses, les plus lourdes de sens.

Et ensuite par tes soutiens aux jeunes auteurs. Voici ce que tu écrivais, ce dernier été, à la jeune Kathrine Avraam qui nous proposait une histoire courte sur une tasse de café où se lit un certain avenir :

« La voyance est ici prétexte à une variation sur ce que chacun peut
voir des choses (leur apparence et ce qu’induit leur aura) et sur ce
que peut signifier interpréter des signes.
Voilà qui me renvoie à la sémiologie visuelle de Roland Barthes : « La sémiologie (…) cette science qui se donne pour objectif d’étudier ce
que disent les signes (s’ils disent quelque chose) et comment (selon quelles lois) ils les disent (Rhétorique de l’image).
Quand Kathrine Avraam dit que l’acte de lire le marc de café (comme on lit la grotte de Lascaux, lire allant évidemment bien plus loin que déchiffrer) est « aussi la manifeste mise à nu de la vie secrète du clairvoyant » et surtout que cela consiste à « muscler la conscience de
soi », elle n’est pas si loin du même Barthes affirmant : « Ainsi en dédoublant le monde, la sémiologie aura aiguisé notre esprit critique ».

Quand elle évoque une « camaraderie clandestine », ça sonne en moi comme la « communauté » de Maurice Blanchot (mais là, je risque de tomber dans le délire d’interprétation).

Ce qui séduit, c’est qu’elle développe une réflexion complexe mais ce n’est pas « prise de tête » prétentieuse (enfin, je trouve). »

La jeune Kathrine s’en est trouvée toute ragaillardie, son  Café-divinatoire sera publié dans le prochain 64_page.

Cette capacité à valoriser l’autre, c’est la force profonde de Daniel. Son regard est toujours doux, bienveillant, ouvert, constructif, soucieux d’inclure l’autre, de le (re)mettre en marche, de l’inscrire dans la société des rêveurs, des idéalistes, ou plus simplement des humains.

Chemin faisant, nous voilà arrivé à Rochefort. Daniel me raconte chaque rue, chaque maison, chacun de ses habitants. Ceux de sa jeunesse, de son enfance, chaque mot, chaque couleur, toutes ses nuances de la vie, de ses observations,… les phrases de Daniel sont toujours généreuses, offertes. C’est là qu’il a fourbi les armes, les savoirs, les regards que l’écrivain Daniel Fano nous offre à longueur de romans.

Plus qu’à l’occasion de nos nombreuses rencontres au Plattesteen et de nos foisonnantes discussions sur la littérature jeunesse ou pas, le cinéma, la chanson, les feuilletons télé… C’est à Rochefort que j’ai ressenti la densité, la profondeur de Daniel. Il a observé, nous a observé nous les hommes et les femmes et, son regard son sens inouï de l’humour, sa poésie infinie son talent nous a magnifié toujours, humanisé souvent.

Merci Daniel. Tu vivras tant qu’on t’aimera et notre amour est infini.

Patrice Réglat-Vizzavona expose ses originaux à Bruxelles

Cartoons Académie

FORGERIES N°1 construction de l’exploratoire

 

Forgeries 

Romane Armand, Éléonore Scardoni avaient fait le choix d’être éditées par 64_page, en collaboration avec Adrien Le Strat, elles se sont lancées dans le projet FORGERIES.

Un projet graphique aussi ambitieux que l’aventure qu’il raconte: 60 bâtisseur.euse.s se lancent à la conquête du Continent Blanc, leur mission construire une astro-base.

L’album de 128 pages, dont 20 d’annexes techniques, raconte cette aventure graphique en abordant tous les aspects de l’épopée. Les annexes présentent l’appel aux candidatures, les statuts, les plans techniques de la base antarctique, les objets de recherches sur la faune, la flore…

Une équipe de 60 femmes et hommes partagent cette fabuleuse aventure

En abordant les sciences, les techniques, la biologie, l’écologie,… le collectif d’auteurs touche à toutes les interrogations de notre société et singulièrement à celles de la génération de ces jeunes auteurs qui héritent d’une planète menacée de destruction par l’inconscience avide des humains. Cet album magnifique est un message d’espoir. Un cri où la légitime colère est déjà devenue un projet.

un album à découvrir et à commander aux auteurs. Forgeries N°1 Construction de l'exploratoire. Publié à compte d'auteurs 500 exemplaires numérotés, 25€, à commander sur www.forgeries.be 

Romane Armand et Éléonore Scardoni en dédicaces à la librairie Joli Mai à Saint-Gilles Bruxelles (15 novembre 2018) 
Éléonore a publié dans les 64_page #2 et #8 et Romane dans le #9, leurs pages sont visibles sur ce site onglet Revue -> numéros disponibles

Quelques pages de l'album Forgeries

couverture de l’album

 

 

annexes scientifiques

 

 

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